Né en 1769 à Pointe-à-Pitre, Joseph Ignace était un charpentier qui participa au Soulèvement de
Pointe-à-Pitre où après 9 jours de combat, les Républicains chassèrent les Royalistes et hissèrent le
drapeau tricolore sur l’actuelle Place de la Victoire le 29 décembre 1792. En 1799, il se battit pour
l’exclusion de tous les représentants de l’autorité française sur l’île et afin que celle-ci puisse
acquérir son indépendance. Il fut ensuite engagé dans l’armée républicaine où il gravit rapidement les
échelons. Il devint capitaine en 1801 et enfin chef de bataillon commandant du fort de la Victoire de
Pointe-à-Pitre en 1802. Ardent défenseur contre le rétablissement de l’esclavage, il perdit son poste au
fort lorsque Richepanse remplaça les forces noires par des hommes de sa troupe le 6 mai 1802. Il se
joignit alors aux forces de la résistance contre le rétablissement de l’esclavage en se rendant à
Petit-Canal afin de rejoindre Delgrès à Basse-Terre le 8 mai. Le 22 mai, ils durent évacuer le fort et
Ignace retourna dans la région de Pointe-à-Pitre. Il se suicida lors de la bataille pour la défense du
fort de Baimbridge le 25 mai afin de respecter la devise des résistants : ‘Vivre libre ou mourir”. 700
de ses hommes furent tués dont l'un de ses fils et les 250 survivants, son autre fils inclus, furent
exécutés sur la Place de la Victoire à Pointe-à-Pitre le 26 mai 1802. Une statue en son honneur a été
inaugurée le 22 mai 1998 sur le Boulevard des Héros aux Abymes. En son honneur, son nom a été donné à
une école élémentaire dans la même commune.
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